Ce mot spirituel ne cesse de m’incommoder. En effet, il est servi à toutes les sauces, il est devenu un mot valise, une espèce de fourre-tout où chacun y inscrit ses fantasmes. C’est un concept, une idéologie inventée de toute pièce, institutionnalisé pour détourner le peuple, le soumettre aux exigences de maîtres exploiteurs qui vendent des promesses d’un monde meilleur pour autant que nous sacrifions suffi- samment. Les dieux sont des inventions, la seule chose qui existe est une Intelligence de Nature inconnaissable, un besoin d’amour et d’harmonie. C’est là où des malins nous ont piègés. Le spirituel en tant que souffle de l’Esprit est une énergie qui porte différents noms selon les obédiences. En psychanalyse, nous parlons de libido ou d’énergétique psychique. Le spirituel c’est le psychique. Les béni-oui-oui des religions sont de l’imaginé. Paul de Tarse ou saint Paul nous a transmis son spiritus-anima-corpus que je remplacerai par psychicae-anima-corpus.
La Commedia dell’arte agit comme un écran, permettant une expression indirecte de nos réparations psychiques. La question sous-jacente pourrait être : comment concilier singularité et reconnaissance, sans se perdre dans le jeu des apparences ?
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